AINA ALEGRE

(1986 - )

© Alice Brazzit

Aïna Alegre Compagnie

Dès ses premières créations, Aina Alegre a envisagé son art comme un moyen de réinventer le corps, et la scène comme un laboratoire physique à la croisée des disciplines, questionnant les rituels et représentations sociales. Si différents soient-ils, ses spectacles sont traversés par un geste récurrent : celui de frapper, de marteler. Aina Alegre en a tiré un moteur chorégraphique puissant.

Aina Alegre danseuse, performeuse et chorégraphe s’intéresse à la création chorégraphique comme un terrain pour « réimaginer » le corps. Elle explore différentes cultures et pratiques corporelles, entendues comme autant de représentations sociales, historiques et anthropologiques.
La fiction en tant que genre et pratique culturelle nourrit aussi son travail. Elle pense le corps dans des environnements fictionnels et travaille autour de notions comme l’hybridation, la plasticité du mouvement, l’état de présence et l’expérience du temps afin de générer des corpus d’images, d’idées, de concepts.
Elle articule ainsi des objets chorégraphiques construits à partir de différents médias : des pièces pour le plateau, des performances, des vidéos.
En tant qu’interprète, elle a collaboré, entre autres, avec Alban Richard, Fabrice Lambert, David Wampach, Vincent Thomasset, Vincent Macaigne.

Après une formation multidisciplinaire mêlant la danse, le théâtre et la musique à Barcelone, Aina Alegre intègre, en 2007, le CNDC d’Angers.
En 2011 elle crée la performance LA MAJA DESNUDA DICE, cette proposition aboutit à la création de la pièce NO SE TRATA DE UN DESNUDO MITOLOGICO (2012). Par la suite elle crée DELICES (2015), LE JOUR DE LA BETE (2017), et LA NUIT NOS AUTRES (2019). En 2020 elle crée la pièce CONCRERTO en collaboration avec David Wampach et le solo R-A-U-X-A.

Parallèlement aux projets scéniques, elle met en place le projet de recherche et de performance ETUDES avec lequel elle rencontre des gens et des territoires autour des pratiques et danses liées au marteler/frapper.

Son travail a été présenté dans différents pays comme l’Espagne, la France, la Belgique, la Suisse, le Pérou ou encore la Roumanie.

Extrait de l'oeuvre cité dans la machine

TITRE : LE JOUR DE LA BÊTE
ANNÉE : 2017
MUSIQUE : Romain Mercier
AUTEUR DE LA PARTITION : Noëlle Simonet, 2022
DURÉE DE LA PIÈCE : 55 minutes

Propos

Configurations spatiales et mouvements inspirés de fêtes populaires comme certaines fêtes méditerranéennes, mais aussi des carnavals et d’autres manifestations collectives contemporaines, le rythme et le souffle sont les moteurs de cette communauté éphémère qui se construit autour de différentes polyphonies et polyrythmies portées par la voix et le corps.
LE JOUR DE LA BÊTE met en scène l’élaboration organique « à vue » d’un groupe, son émergence et son avènement, et interroge la notion de rituel de fête, comme lieu de rassemblement, de partage d’énergie, d’empathie mais aussi comme espace de purgation.